Chants
Donne-moi seulement de t’aimer – Prière d’Ignace de Loyola, musique Laurent Grzybowski (parmi d’autres)
Pour poursuivre la lecture de l’Evangile : Où est-ce que je mets mon trésor ? Si ton trésor – Mannick et Jo Akepsimas
Méditation
Le bouton stop
Voir le préambule sur le QR Code chapitre 1 –
Deux formules possibles : vous utilisez vous-même le texte ci-dessous ou l’enregistrement.
Introduction
Voilà une pratique emblématique de la pleine conscience. Faire une courte pause pour se centrer grâce à la respiration, sans se laisser entrainer par nos pulsions ou nos automatismes.
En pratiquant cet exercice, nous expérimentons que nous pouvons décider de nous arrêter à n’importe quel moment de la journée. Nous pouvons observer ce qui est là, sans vouloir tout changer ; juste nous entraîner à nous arrêter.
Pour expérimenter cet exercice, il est préférable d’être debout et d’avoir un peu d’espace autour de toi !
Méditation
Bonjour les enfants, je vous propose aujourd’hui de découvrir la pratique du bouton stop. On y va ? Pour commencer, tu vas trouver à quel endroit de ton corps tu pourrais placer ce bouton stop. Choisis un endroit au-dessus de ta taille pour qu’il soit facilement accessible, sans trop d’acrobatie. Peut-être que spontanément, tu as choisi ton épaule, ton ventre, ou un autre endroit de ton corps.
Peut-être, tu ne sais pas vraiment à quel endroit de ton corps tu pourrais le poser. Alors ce que je te propose, c’est de choisir ton bouton stop là où tu sens le plus ta respiration dans ton corps. Ventre, poitrine, gorge, nez…Attention de ne pas gêner ta respiration lorsque tu choisis ton bouton stop.
Allez, maintenant, que tu l’as trouvé, tu peux commencer à bouger un peu, mais pas trop. Juste ce qu’il faut…Tes pieds restent posés au sol. Ceux sont juste tes bras, ton buste, ta tête qui se mettent à bouger un peu. Comme si tu te secouais en restant sur place.
Et puis, maintenant, tu fais stop. Tu t’arrêtes de bouger. Tu te places dans la position de la montagne.
Avec les mains posées sur le bouton stop, tu observes ce qui se passe.
Que se passe-t-il dans ton corps ? Comment te sens-tu ? Observe simplement.
Peut-être, as-tu encore envie de gigoter malgré le bouton stop ? Quelles sont les pensées qui arrivent en tête, maintenant ? Peut-être as-tu envie de rire, de parler ? Observe, simplement, ce qui se passe maintenant pour toi. Sans réagir, ni changer la situation. Et maintenant, tu peux retirer ta main du bouton stop et porter toute ton attention vers ta respiration.
Tu vas pouvoir prendre 3 grandes respirations. À toi ! j’inspire par le nez et je souffre par la bouche. Encore une fois… Une dernière… Observe encore, reprends une respiration calme.
À quel endroit de ton corps remarques tu le plus cette respiration ? Peux-tu observer le trajet de l’air qui entre et ressort de ton corps lorsque tu respires ? Reste un instant au contact de ta respiration.
Maintenant, je te propose de revenir à ce que tu faisais juste avant cet exercice, tranquillement. Rappelle-toi que tu peux toujours décider de faire ce stop à chaque fois que tu en as besoin.
Je te souhaite une belle journée.
Enregistrement de la méditation :
Défi en classe
Pour préparer une rencontre avec une religieuse ou un prêtre, voici quelques questions possibles, parmi bien d’autres !
- Comment sait-on que l’on veut devenir prêtre ou religieuse ?
- Quelles études faut-il faire pour devenir religieuse / prêtre ?
- Comment gagnez-vous votre vie ?
- Avez-vous déjà eu envie de tout quitter ?
- Quelle a été la réaction de vos parents / familles quand vous leur avez dit que vous vouliez devenir religieuse / prêtre ?
- Quelle est votre principale activité dans votre église / communauté ?
- Pourquoi faut-il être prêtre pour dire la messe ?
Que dit-on quand on dit ‘Sacré-Cœur’ ?
Cette introduction à la spiritualité du Sacré-Cœur constitue une trame pour mieux en comprendre le sens. Les images bibliques y sont simples et après les avoir découvertes grâce aux nombreuses citations bibliques, on peut aisément ouvrir un dialogue avec les enfants : comment eux-mêmes comprennent-ils ces symboles ? Est-ce que ça leur fait penser à d’autres images : « Pour moi le cœur de Dieu, le cœur de Jésus c’est comme… » Les possibilités sont sans doute infinies : laissons-les advenir et rendez-vous pour les défis de la page 46 du livret !
Le Sacré-Cœur… comment comprendre ? Comment se laisser toucher ?
Les représentations (les images) du cœur de Jésus sont récentes par rapport à la longue histoire du peuple de Dieu et de l’Eglise ! Pourtant dès le début, on trouve de nombreux symboles qui expriment la proximité de Dieu avec son peuple, son intimité, l’amour de son cœur. Pour comprendre ce que veut dire « Sacré-Cœur », il est donc nécessaire, comme toujours, de faire une petite randonnée dans la Bible !
- Les écrivains de la Bible introduisent l’image du roc avec Moïse: c’est le symbole de l’Alliance de Dieu sur laquelle Israël (et toute l’humanité) peut sans cesse s’appuyer. Cette alliance est une alliance d’amour pout toujours :
« Écoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. » Deutéronome 6, 4-6
Le roc est une image de solidité ; et de ce rocher, peut jaillir l’eau qui, dans le désert, sauve le peuple de la mort.
Le Seigneur dit : « Moi, je serai là, devant toi, sur le rocher du mont Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eau, et le peuple boira ! » Et Moïse fit ainsi sous les yeux des anciens d’Israël. » Exode 17,6
- La vie peut donc jaillir par-delà la mort. On découvre un Dieu qui prend soin du peuple qu’il aime: il le désaltère et le nourrit
Le Seigneur dit alors à Moïse : « J’ai entendu les récriminations des fils d’Israël. Tu leur diras : “Au coucher du soleil, vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu.” » Exode 16,12
- Dans la Bible, on découvre aussi l’amour tendre et miséricordieux du Seigneur, comme celui d’une mère pour son nourrisson qui progressivement l’éduque.
Oui, j’ai aimé Israël dès son enfance, et, pour le faire sortir d’Égypte, j’ai appelé mon fils. (…) C’est moi qui lui apprenais à marcher, en le soutenant de mes bras, et il n’a pas compris que je venais à son secours. Je le guidais avec humanité, par des liens d’amour ; je le traitais comme un nourrisson qu’on soulève tout contre sa joue ; je me penchais vers lui pour le faire manger… Osée 11, 1,3-4
Jérusalem disait : « Le Seigneur m’a abandonnée, mon Seigneur m’a oubliée. » Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas. Is 49, 14
- L’image du bon pasteur est aussi beaucoup utilisée : le Seigneur guide, il prend soin, il mène ses brebis, les fragiles comme les bien portantes.
Car ainsi parle le Seigneur Dieu : « Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles. Comme un berger veille sur les brebis de son troupeau quand elles sont dispersées, ainsi je veillerai sur mes brebis, et j’irai les délivrer dans tous les endroits où elles ont été dispersées un jour de nuages et de sombres nuées. (…) C’est moi qui ferai paître mon troupeau, et c’est moi qui le ferai reposer, – oracle du Seigneur Dieu. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je la ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit. » Ezéchiel 34, 11 et 16.
On retrouve bien-sur ces symboles dans le Nouveau Testament :
- Le bon pasteur
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. (…)
Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. » Evangile de Jean 10, 11 et 14-15
- Et le signe de l’amour gratuit, offert jusqu’au bout, et qui continue de donner vie (sang et eau) par-delà la mort, c’est le côté ouvert du Christ sur la croix :
« Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. » Evangile de Jean 19, 34-35
D’autres ‘sentiments’ expriment également l’attachement inconditionnel de Dieu à l’humanité, son intimité aimante, l’amour de son cœur :
- L’amour passionné, fou, de Dieu pour Israël/l’humanité
« Mais voici quelle sera l’Alliance que je conclurai avec la maison d’Israël (…) Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai sur leur cœur. Je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Jérémie 31, 33
- Sa fidélité et sa miséricorde, la présence et le don et le pardon inconditionnel de l’amour et une loi d’amour gravé en son cœur.
« Car tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu : c’est toi qu’il a choisi pour être son peuple, son domaine particulier parmi tous les peuples de la terre. Si le Seigneur s’est attaché à vous, s’il vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous. » Deutéronome 7, 6-7
Parmi ces images et ces symboles, certains touchent davantage Madeleine-Sophie
Madeleine-Sophie a bien sûr été instruite et marquée par ces images. Sa fréquentation et sa connaissance de la Bible l’ont conduite à s’attacher davantage à certaines. Dans ces très nombreuses lettres, on retrouve essentiellement le Cœur transpercé (Jean 19), la tendresse de Dieu et sa miséricorde (Osée 11, Jérémie), l’amour fou de Dieu (Cantique des Cantiques) …
Elle exprime aussi d’autres accents sans doute façonnés par son histoire, et son tempérament : ils coloreront aussi sa spiritualité :
- Le feu qui exprime la passion, la brûlure de l’amour et qui purifie :
« Je suis à mon bien-aimé, mon bien-aimé est à moi, lui qui mène paître ses brebis parmi les lis. » Cantique des cantiques, 6,3
« Pose-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras. Car l’amour est fort comme la mort, la passion, implacable comme l’abîme : ses flammes sont des flammes de feu, fournaise divine. » Ct 8, 6
- La vigne: Être attaché au Christ, c’est laisser sa vie nous façonner et nous nourrir. Il s’agit d’être profondément, intimement ancré en Christ.
« (…) Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. (…) » Jean 15,4
- La source/le puits: la spiritualité de Madeleine-Sophie consiste à aller puiser sa force en Dieu, en son Cœur.
Ce jour-là, tu diras : Seigneur, je te rends grâce : ta colère pesait sur moi, mais tu reviens de ta fureur et tu me consoles. Voici le Dieu qui me sauve : j’ai confiance, je n’ai plus de crainte. Ma force et mon chant, c’est le Seigneur ; il est pour moi le salut. Exultant de joie, vous puiserez les eaux aux sources du salut. Isaïe 12,3
Madeleine-Sophie s’attache à l’Amour fou de Dieu pour l’humanité et pour chacun, à son désir de croissance. Elle insiste sur la dimension d’intériorité, de connaissance du Christ (et des Ecritures) qui font toute place à la liberté personnelle (discernement) et invite à l’engagement, au don de soi, pour partager et faire connaître cet Amour !
Il y a un peu plus de deux siècles, Madeleine-Sophie Barat a donné le nom de « Société du Sacré-Cœur » à la congrégation qu’elle venait de fonder et dont la première mission était d’ouvrir des écoles pour les filles : les établissements du Sacré-Cœur.
En choisissant ce nom tellement riche d’images et de symboles, quelle perspective spirituelle avait-elle ? Comment les religieuses du Sacré-Cœur expriment-elles aujourd’hui cet attachement au cœur du Christ ?